mardi 24 avril 2012

I am Alive : 10 heures de jeu en mode Survie,10 heures de bonheur


10 heures, c'est le temps qu'il ma fallu en mode Survie - le plus difficile - pour boucler l'extraordinaire aventure que propose le sublime I am Alive.

Projet miraculé après plusieurs années de développement erratique, passé notamment des mains du studio français Darkworks à celles du tout aussi tricolore Ubisoft Shangai, beaucoup ne donnaient pas cher du résultat final.

Et pourtant, avec une technique certes plus modeste que les plus ambitieux projets actuels, le jeu se révèle au final une réelle splendeur, visuelle bien sûr, mais aussi sonore, avec une bande son parmi les plus subtiles qu'on ait vues, et surtout, surtout, ludique. Un très grand moment d'immersion, d'émotion et de plaisir ludique attend tout joueur qui se lancera dans I am Alive.

Il y a quelque chose dans ce jeu qu'aucun autre du genre n'a jusqu'ici réussi à faire passer, une sorte de sentiment de vivre le jeu inconnu jusqu'ici. Car l'émotion n'est pas que dans la mise en scène, mais aussi dans le déroulement des actions, le rythme des événements et la prise qu'à le joueur sur ceux-ci. Comme s'il avait réussi comme jamais le mariage idéal entre plaisir du jeu d'action et poésie du jeu contemplatif. Autrement dit, le meilleur d'Uncharted marié au meilleur d'Ico.

Outre mes 10 heures de jeu, l'écran final m'indique que j'ai réalisé un score de 98 %, ayant aidé 13 victimes sur 20 possibles, étant mort 95 fois et ayant pu éviter de manger de la chair humaine.

J'ajouterai un point qui n'apparaît pas dans mon écran, il me restait un maximum de vivres et de munitions pour mes armes, tant j'avais tendance à les économiser. Car en mode survie, le meilleur si on veut vraiment vivre l'expérience du jeu à fond, on comprend vite que tout gaspillage se paie cher et tout de suite.

Le moment le plus marquant du jeu pour moi a été une séquence d'escalade d'immeuble, ou plutôt de descente d'ailleurs, où il fallait se laisser glisser sur une paroie effondrée à 30 degrés environ, en s'accrochant au dernier moment. La profondeur d'affichage, avec les tons gris monochromes et crépusculaires caractéristiques du titre, alliée aux effets sonores du vent qui souffle en altitude... c'était tout simplement magique, vertigineux, tripant... unique.

Un petit bémol à noter à la toute fin du jeu : passé les crédits, le jeu se réinitialise et on n'a plus l'accès à chaque chapitre déjà passé comme on avait juste avant. Mauvais point pour qui voudrait revivre un passage en particulier... bref, de quoi me motiver à le reprendre, en m'arrêtant juste avant la fin. Une fin par ailleurs magistrale, avec une révélation subtilement amenée qui achève de rendre l'expérience profondément marquante.

Au final, je crois pouvoir dire que ce jeu a été pour moi très nettement l'expérience vidéoludique la plus marquante de ces dernières années. Un plaisir de jeu aussi intense qu'unique, dont je me sens déjà orphelin...

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